dimanche 25 mars 2007

[ "Allez saute moi au cou..." ]



Hop, nous y voilà.
Dans une semaine, je dors dans notre appartement. Avec lui.
Et je sais à l'avance que je ne réaliserai pas que je n'ai pas à penser au départ qui approche, à peine arrivée. Alors que...
A une semaine des cartons sur le plancher, qu'en est-il de ces choix ?
Avoir retrouvé Stephanie hier m'a fait prendre conscience que le monde continuait de tourner.
Alors qu'une jeune étudiante en arts se déshabille dans la vitrine des Galeries Lafayette, que le voisin de Cité U vient sonner à 22h30 chez Steph, que les grille-pain sont interdits, que toutes les petites vies des gens avec qui je passais mon temps changent aussi à leur manière, que les exams de fin d'année approchent, mine de rien... Moi, je pars. Et je n'ai même pas l'impression d'abandonner qui que ce soit, en fait. Je pars. J'essaie de me convaincre que je suis certaine de mon choix... Mais ça, l'avenir nous le dira.

Depuis quelques jours, je n'arrête pas de repenser à certains détails, si on peut appeler ça comme ça. Ceux qui ont eu lieu 3 jours après le "Chiche ?".
Les mêmes qui, sur le moment, me disaient "Mais non, ne fonds pas pour autant ma petite, ne te fais pas d'illusions !", et qui maintenant me disent "Mais t'es vraiment cruche ma pauvre."
...Au fond, je vois tout ceci sous un oeil différent aujourd'hui. Parce qu'en fait, j'aime l'idée d'avoir passé ces 3 jours ensemble sans pour autant se sauter dessus, d'avoir passé toute une soirée sur un lit 1 personne, jusqu'à 2h du matin, sans s'effleurer. (Mais que c'était bon de t'avoir près de moi, comme ça...) Et finalement, j'en arrive même à apprécier le départ de ton train ce jour là. Parce que je me rappelle de ton regard, de la façon que tu as eu de m'embrasser, de serrer mon bras. Avec tout ça, il n'y avait pas besoin de paroles.
Aujourd'hui, j'apprécie aussi l'ouverture tardive du centre Pompidou qui nous a fait rentrer à l'hotel, les hotels minables où le proprio ne juge même pas bon de mettre une porte à la salle de bains, les souvenirs de cette masse vivante (uniforme, mais informe) qu'est la population luxem-bourgeoise, les heures interminables de train, de bus, de métro, pour quelques heures passées ensemble.
Au fond, je suis amoureuse d'un Paris avec toi. De ses places, ses rues, son métro, ses musées, ses gens, ses monuments, ses touristes, ses Champs-Elysées, ses pigeons, ses références cinématographiques, son âme... Avec toi.
Nancy est devenu amer, mais je l'aime, et j'espère me faire adopter par Bruxelles. Ca a d'ailleurs un côté effrayant. Et malgré tout, je pars, avec un pincement au coeur, certes.
Sauf que maintenant, je suis sure.
Que je t'aime, que c'était le bon choix à faire, que je ne pourrais pas faire autrement (pour ma santé mentale). Je crois que j'ai pris conscience que quelqu'un tenait à moi, ça a du jouer...
Et après tout ceci, je réalise que ça me révolte encore plus que la seule chose que Y. ait trouvé à me souhaiter, c'est une "bonne bourre". Comme si notre relation pouvait se résumer à ça... (Même si, il faut bien avouer, enfoncer mes ongles dans ta chair est un passe-temps plus que captivant...)
Mais soit.
A présent, je sais que la vie sera belle à tes côtés. Et malgré tous les sacrifices que ça peut représenter, je fais ce changement de vie l'esprit libre.

(Mais vous allez me manquer. Même si je ne peux pas vous l'avouer, devant vous, ou en m'adressant directement à vous. Vous me manquerez.)





mercredi 21 mars 2007

[?]

Petit article souvenir. Alors que tout le monde a sorti appareils photos et caméras, ma seule arme possible aujourd'hui est un feutre qui n'a presque plus d'encre et Photoshop pour faire croire que si.

AaRON à Metz, 4eme scène d'un groupe découvert cet été avec le magnifique "Je vais bien, ne t'en fais pas", avec cette chanson qui veut dire tellement de choses, mais qui est pourtant très dure à supporter dans une gare avant le départ d'un TER. (Messieurs de la gare, pensez aux couples qui se séparent, arrêtez de diffuser des chansons comme ça, pitié, au moins avec un bon K-Maro on part l'esprit tranquille)
Bref, pour ne parler que du concert (je vous épargne les détails Nancy-Metz... c'est pas la peine...), le terme "vachement cool" est tout de même très moyen. Pendant 2h, tout leur album interprété et 2/3 titres cadeaux, ma seule pensée (en dehors de "Roh c'est quand même chouette, et ça faisait plaisir de voir qu'ils sont heureux d'être là") a été "Mais pourquooooooi t'as pas pris ton appareil photo pauvre conne ?!"... Parce que oui, le jeu de lumières était vraiment joli, ce qui m'a donné profondément envie de me remettre à dessiner, peindre, tout ça tout ça. (Merci AaRON, quoi.)



Cela dit... si le chanteur passe par ici... (oui hein on sait jamais qu'ils s'amusent à taper "AaRON Metz" sur Google) ...il faut arrêter de faire comme Jim Morrison sur scène hein, ou alors faut laisser tomber le costume et enfiler un pantalon de cuir ^^ (Ce qui aurait plu au groupe d'hystériques derrière moi qui semblaient n'être là que pour votre physique messieurs.) (quoi qu'elles connaissaient les chansons... d'ailleurs si Elles passent par là, la prochaine fois, faites vous couper les cordes vocales)


...Et je ne trouve pas de chute pour mon article minable.
Disons que ceci est la chute.
Et ça aussi.




dimanche 18 mars 2007

[ Finalement, 3 semaines c'est long... ]






Oui, donc, j'avais promis de revenir dans les trois semaines, me voilà.
Juste pour un résumé du week-end :




Jeudi :
Signature du bail et visite de l'appartement, ainsi que du quartier.



Vendredi :
Visite de St-Luc. Metro, tram, "Il faut suivre cette fille ! Mais elle a disparu dans le Brico... Tu crois que c'est un passage secret ?".
Tenter de se perdre dans les escaliers piranèsiens de l'école. (Pour vous donner une idée, c'est donc ici)
Marcher pendant tout le reste de la journée, visiter Bruxelles à pied, enfin.
Se perdre le soir en cherchant la rue de la Jonction. Etre un peu genée lorsqu'un des invités présents au "drink" demande pour qui j'ai voté en 95. (Mais ne pas préciser qu'en 95, j'avais 7 ans...)



Samedi :
Dormir. Se lever, se doucher... Et se recoucher.
Quand le corps vous pousse à vous écrouler par terre, mieux vaut l'écouter et ne pas forcer sur les jambes.
Aller tout de même faire quelques courses. (Quelques)
Une invitation tentante.
3 autres bruxellois, un restau japonais, des mignons petits kimonos très sex, des flammes, et 300.
Décidément, les belges sont meilleurs en tout : Après avoir eu droit à un "Salle 6 à votre gauche, bienvenue en Belgique !" après la vérification de mon ticket pour "Angel", la Salle 3 s'est finalement offerte à moi, avec un beau "Allez, j'vous ai pas vus..." de l'ouvreur (dont j'ai oublié le prénom, mais que je remercie vivement ici. Je suis sûre qu'il sera heureux de le savoir)
Parce que "Woaw" quoi. (Non je n'ai rien trouvé de plus évolué à dire... Mais promis je m'y mets)
(Mais si vous aimez le boulot de Miller, allez y sans hésiter...)



Rentrer et se rendre compte que la maladie est finalement bien là.
Ne pas lui laisser le temps de s'installer plus, merci les antibiotiques.
Ca n'empêchera pas de rester éveillée jusqu'à 4h et des brouettes, malgré toute la bonne volontée mise en oeuvre pour dormir. (...Restée éveillée devant Spider, c'est dire)

Dimanche :
RAS. Train douloureux, pour changer.
Bruxelles-Luxembourg fait mal aux jambes, Luxembourg-Nancy aux oreilles.
Un TER de dimanche soir, je me mets tranquillement dans un coin chaud, à l'abri du reste du wagon, pour me consacrer uniquement aux songes.
C'était sans compter sur l'aide des autres usagers, qui, trouvant mon petit coin bien vide, ont décidé de venir me tenir compagnie. Vous savez, ce genre d'individu qui ne se déplace que par troupeau, qui parle fort, mal, et fait son malin pour n'importe quelle occasion.
Mais ce ne fut pas totalement désagréable, ils m'ont fait rire. Sisi.
Avec un beau "Pendant la Guerre froide, ils se balançaient ça [Chargeur de portables] de tranchée en tranchée !"
...
Oui. Sisi, vous savez, les tranchées très connues là, dans le Pacifique. (A moins qu'il ne parlaient des hivers froids de 14-18... bah ouais, la guerre froide quoi. Si quelqu'un a une autre hypothèse à me fournir... Je prends)

Bref.
Suite au prochain épisode...

[Msg perso :
* Claire, les commentaires ne fonctionnent plus sur ton blog, mais je vote NON pour le regard pervers d'Alix. C'est son regard habituel... -_-'
* Caro, la Belgique n'est pas si loin que ça... Ou plutôt, le train n'est pas si long que ça. Quand on veut...]

dimanche 11 mars 2007

[...]


Un long moment sans nouvelles.
3 semaines, peut-être. Peu importe...
Tout ça pour dire que si je ne poste plus, ce n'est pas par manque de temps.
En ce moment, mes journées ne sont faites que de cinéma et de démarches administratives inutiles. C'est bien simple, vous allez une fois dans un bureau, vous êtes sûr de devoir y retourner. Parce qu'ils ne connaissent pas les procédures, parce qu'il faut revenir avec des informations, parce que la Mairie se trompe... Enfin bref, l'administration dans toute sa splendeur, Kafka aurait été inspiré.

Pour en venir aux nouvelles, je prépare donc mon départ. Dans 20 jours.
La chambre se vide petit à petit (surtout les DVDs...), les choix se dessinent, les décisions tombent (sauf pour le canapé...!) et forcément, le blog n'est pas mis à jour. (Ca tombe sous le sens)
En plus de ça, le peu de journées sans ciné ni papiers sont passées avec les gens que je veux voir avant de partir... A la fac ou dans la rue, à errer, en faisant la sortie des lycées. Normal.
Ce qui est un peu moins normal, ce sont les déchirures. Celles qui arrivent au moment parfait.
Celui où vous annoncez fièrement la date précise du départ, en attendant un soutien. Et où tout ce qu'on trouve à faire, c'est vous foutre une bonne grosse baffe en pleine gueule.
Et là, réaction typique : la surenchère. Mes mots blessent plus que je ne le crois. Tant pis pour lui. Et pour moi. Mais après pas mal de jours, j'ai enfin réussi à passer à autre chose. (Après être passée par la case "Tu vides ton sac par MP sur Parano... Oui c'est très con mais t'as pas le choix ma fille !")
2 ans après, quelques engueulades plus loin, il ne reste plus rien d'une amitié, donc.
(...Rah et après y'a pas de racisme anti belge ><)

Cela dit, je n'ai pas à me plaindre.
J'aime une personne assez barge pour prendre le premier train possible uniquement pour passer quelques heures avec moi. Et je n'ai même pas trouver un moyen de le remercier.
Des amis à revoir, aussi, et qui vont me manquer. Même si au fond, la distance ne change pas grand chose quant au rythme des rencontres, mais elle donne une impression d'éloignement.
Enfin, une famille à laisser. C'est peut-être très con de penser ça, mais j'espère juste que tout ira sans moi. Que le départ ne va pas les ruiner. (...Métaphoriquement comme financièrement...)
Une certaine culpabilité. Même si je n'ai probablement pas à m'en faire...

Et c'est tout. La suite au prochain épisode.
(A mon rythme, le prochain épisode arrivera dans 3 semaines. Espérons qu'un voisin aura une connexion Wifi)