
Vendredi matin, déjà le week-end.
(Pardon, je pouvais pas résister)
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la semaine n'a pas été de tout repos.
Hier, même en ayant que 3h de cours, il s'est pourtant passé pas mal de choses.
Rien que sur le trajet. Arrivée Place des Vosges (...oui je sais ce que vous vous dites, "Maaaagnifique la Place des Vosges !", mais nan c'est celle de Nancy), y'avait l'affiche pour le film tant attendu "Le parfum". (Ben en tout cas, moi je l'attends... Même si la bande-annonce me laisse perplexe, étant donné l'accent so british qu'ils ont collé à "Jeane-Batiiiste Grwenouiiiiiiiille"... (à moins que je fasse une exception et que j'aille le voir en VF)
Enfin bref, ce n'est pas le propos. Le fait est que le bus a du s'arrêter 5 bonnes minutes à l'arrêt, et j'ai eu tout le temps de me dire "...Mais quand même, moi je l'aurai pas fait comme ça cette affiche." Parce qu'en effet, le fait de diviser en deux parties l'affiche, blanc/rougeatre, même si c'est pas totalement une mauvaise idée, j'trouve que ça colle pas. Ou alors, il aurait fallu faire que de la chevelure (ok elle aurait eu beaucoup de cheveux mais...) et pas coller un coloriage Photoshop tout lisse...
C'est là que j'en suis arrivée à la triste constatation que mes cours allaient probablement me poser certains problèmes. Non pas ceux de la langue anglaise, ni française, d'ailleurs. Mais le fait est que ce qu'on nous demande de faire avec des mots, moi j'avais l'habitude de le faire avec des petits crayons, des photos, des installations et autres réjouissances graphiques (et même des créations d'environnements)... Je savais que ça allait me manquer. Les cours d'arts plastiques de 3h le vendredi soir, dessiner des boites jusqu'à épuisement, des chaises, des petits bonhommes en pointillisme. L'histoire de l'art et les références très connues de la prof... notamment Jean-Louis David. Ouais, quoi qu'on puisse penser de cette prof, c'était quand même une creme. Et puis faut croire que son enseignement était pas si mal que ça, 15 au bac à l'épreuve écrite, c'est pas sorti par magie. Toute l'ambiance de l'art me manque beaucoup... l'atelier, les conversations ultra passionantes qui passent de l'utilisation du fusain à l'épilation à la cire, les "aaah t'as vu ce qu'elle a fait Pauliiiine ? elle va encore avoir 17 grace à ses larmes, ça m'dégoute".
Ouais, les filles, c'est mesquin, ça parle dans le dos, mais ça me manque... (et puis à la fac, les couloirs ne me donnent pas envie de m'asseoir par terre, ça aussi c'est triste)
Heureusement, y'a ces visages qu'on croise un peu par hasard dans la foule.
Ceux familiers, Claire et Alix. Les amis de longue date qu'on rencontre après de longues conversations, Yann.
Et puis les nouveaux, ceux qui sourient tout le temps, avec des petits yeux pétillants et un accent chaleureux, Maliya.
Mais les visages ne remplacent le désir qu'on a de dire au prof d'Expression écrite "J'peux pas vous faire une photo à la place ?". Malheureusement, il a pas l'air vraiment... ouvert. (et puis même s'il l'était je pense qu'il m'enverrait chier)
Alors voilà, une chose en entrainant une autre, j'en suis même venue à regretter de ne même pas avoir voulu tenter le concours des Beaux-Arts, sous prétexte que je ne voulais pas me retrouver avec des gens qui étaient là par piston ou parce que la lumière était allumée... Alors qu'au fond, à la fac, il n'y a que ça... Parce que bon, je me demande combien on est en anglais a réellement avoir un but après la license. (déjà, combien on est à savoir parler anglais...*hum*) (ouais non, je veux pas savoir -_-)
Bref.
En rentrant j'ai donc dégainé un stylo, chose que je n'avais pas fait depuis un bail. La dernière fois, ça devait être pour l'anniversaire de Caro, c'est dire...
Vous avez donc droit à trois moments fort de la journée : 14h48, 16h08 et 17h53.
(Note en passant : Jt'emmerde, mon écriture est magnifique :])
On voit au fil des dessins que la flemme se fait sentir... J'me suis même arretée au bus, je ne vous ai même pas raconté l'épisode de "La fille qui arrive avec son marqueur pour écrire qu'un certain Anthony n'est pas très bien monté en précisant même son numéro de téléphone (et parait il qu'il est sodomite, mais bon)" et celui du "Mec en face dans le bus qui cherche à savoir ce qu'il a mangé à midi avec ses doigts, bon appétit"...
Si je sais pas quoi faire aujourd'hui...
Enfin, non, il faut que j'aille voir Hard Candy et que je passe encore une fois à l'agence de bus parce que ces crétins ne m'ont toujours pas envoyé mon abonnement illimité... D'ailleurs, je me demande même pourquoi j'y vais, je sais déjà que les pauvres employées vont trouver une excuse à coucher dehors pour se débarasser de moi, et que si j'insiste elles vont devenir désagréables et limite m'insulter. Faut dire que c'est compréhensible, ça doit être frustrant de bosser là-dedans.
(Finalement, j'suis pas si mal que ça à la fac...)
And everything you love will break
You're running out of things to make you
Feel alive, alive, alive